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Nutrithérapie et micronutrition : quelles promesses et limites ?

L’équilibre nutritionnel est indispensable au maintien d’un équilibre de santé optimal, au soutien de nos fonctions corporelles et psychiques. Il joue également un rôle capital dans la prévention des pathologies. Dans ce contexte, la micronutrition et la nutrithérapie connaissent un essor particulièrement marqué, séduisant de plus en plus les individus en quête de réponses personnalisées à leurs troubles ou déséquilibres (gestion de la fatigue, soutien du système immunitaire, amélioration de ...

15 min. de lecture

publié le

par Pauline

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L’équilibre nutritionnel est indispensable au maintien d’un équilibre de santé optimal, au soutien de nos fonctions corporelles et psychiques. Il joue également un rôle capital dans la prévention des pathologies. Dans ce contexte, la micronutrition et la nutrithérapie connaissent un essor particulièrement marqué, séduisant de plus en plus les individus en quête de réponses personnalisées à leurs troubles ou déséquilibres (gestion de la fatigue, soutien du système immunitaire, amélioration de la santé digestive, etc.). 

Cependant, bien qu’elles offrent des promesses intéressantes en termes de prise en charge personnalisées, ces disciplines sont souvent mal comprises, nécessitent une formation appropriée et présentent certaines limites. C’est pourquoi cet article se propose d’explorer ces concepts et d’examiner leurs utilités et réponses face aux enjeux contemporains. Il met aussi en lumière l’importance d’une vision et d’une maîtrise du sujet les plus larges et complètes possibles.


Comprendre les bases de la micronutrition

La micronutrition est une branche de la nutrition, qui concerne exclusivement l’étude des micronutriments (vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides gras essentiels, etc.). Elle étudie également leur rôle spécifique au sein de notre métabolisme, ainsi que de la santé en général. 

Plutôt que de se concentrer sur les macronutriments (protéines, glucides, lipides), son objectif est de combler les éventuelles carences et d’optimiser l’équilibre de santé. Cela, grâce à de petites doses d’éléments indispensables au bon fonctionnement du corps, agissant en tant que cofacteurs dans de nombreuses réactions biochimiques. 

Elle s’intéresse aussi aux interactions entre les nutriments et à la mission de l’intestin, où la santé du microbiote est essentielle pour l’absorption et la synthèse des micronutriments.

Évidemment, chaque individu a des besoins nutritionnels uniques et la micronutrition cherche à identifier et combler les déséquilibres propres à chacun pour optimiser le métabolisme, l’immunité, la digestion, ou encore la régulation de l’humeur. 

Comment fonctionne t-elle ?

La micronutrition repose sur l’idée que les micronutriments jouent un rôle clé dans notre santé, un peu comme les pièces d’un moteur : chacune doit être en bon état et fonctionner en harmonie pour garantir la performance générale.

De même, un équilibre nutritionnel adéquat permet à notre corps de fonctionner efficacement, de prévenir les maladies et de maintenir notre énergie. Prenons par exemple la vitamine D, qui aide à réguler le calcium et soutient la santé osseuse, ou bien le magnésium, crucial pour la contraction musculaire et la gestion du stress. Sans ces micronutriments, notre « moteur » est voué à s’enrailler, entraînant fatigue, douleurs ou troubles de l’humeur.
En veillant à un apport équilibré de ces nutriments, nous garantissons donc le bon fonctionnement de notre organisme.

Les outils de la micronutrition peuvent inclure l’analyse des habitudes alimentaires et de symptômes éventuels, les bilans biologiques (comme les tests de carences ou de microbiote), et parfois des questionnaires spécifiques. La complémentation et la supplémentation font partie intégrante de la pratique : en fonction des résultats, des compléments alimentaires ciblés, comme des vitamines, des minéraux, ou des probiotiques, peuvent être recommandés pour rééquilibrer l’organisme.

Objectifs et importance dans l’équilibre de santé

Optimisation de l’équilibre de santé, impact sur le bien-être général et sur la prévention des maladies

La micronutrition a donc pour objectif d’optimiser la santé en équilibrant les apports en micronutriments essentiels selon les besoins spécifiques de chaque individu. Cette discipline considère qu’un apport adéquat de ces substances peut jouer un rôle clé non seulement dans le bien-être quotidien mais aussi dans la prévention de nombreuses maladies, comme les troubles cardiovasculaires, les déséquilibres hormonaux ou les affections inflammatoires. En maximisant la réponse de l’organisme aux sollicitations internes et externes, la micronutrition participe activement au maintien d’une bonne santé générale.

Exemple d’application : la micronutrition pour le sportif

Les personnes sportives, en raison d’un métabolisme accéléré et d’une dépense énergétique accrue, peuvent avoir besoin d’un apport ciblé en antioxydants pour réduire le stress oxydatif, en acides aminés pour la récupération musculaire, ou encore en magnésium pour prévenir les crampes et améliorer la contraction musculaire. La micronutrition permet non seulement d’améliorer les performances sportives, mais aussi de réduire les risques de blessures et de favoriser une meilleure récupération.


Nutrithérapie : l’usage thérapeutique de la nutrition

La nutrithérapie renvoie à l’usage thérapeutique de la nutrition, à l’utilisation des nutriments en général pour éviter les maladies. Dans une logique de prévention et de soutien à la santé globale, elle s’appuie sur des changements alimentaires ou la prise de compléments nutritionnels, ainsi elle repose parfois sur des dosages plus élevés que ceux obtenus uniquement par l’alimentation. 

Bien que moins réglementée que la diététique ou la nutrition clinique, elle est tout de même basée sur des recherches scientifiques et pratiquée le plus souvent par des thérapeutes spécialisés, des naturopathes ou des médecins qui ont une formation en nutrition avancée. 

Différence avec la micronutrition

La nutrithérapie élargit le champ d’action de la micronutrition puisqu’elle ne se limite pas aux seuls micronutriments, elle revêt donc une application plus ciblée.

Applications spécifiques de la nutrithérapie

Gestion du stress et de l’anxiété, fatigue chronique, soutien du système immunitaire, santé cardiovasculaire, gestion du poids et métabolisme, récupération sportive et soutien musculaire, troubles du sommeil : la nutrithérapie agit en soutien et en prévention, en adaptant les apports en nutriments aux besoins spécifiques de chaque individu, dans le but de rétablir ou de maintenir un équilibre optimal pour la santé.


Quels traitements et quelles limites ?

En nutrithérapie et micronutrition, les termes « approches » ou « programmes d’accompagnement » seraient plus à propos que celui de « traitements », car ces disciplines ont pour but de renforcer l’équilibre nutritionnel en complément d’un suivi médical, et n’ont pas vocation à remplacer un traitement médical conventionnel. 

Défenses immunitaires et nutriments essentiels pour éviter les troubles

Par exemple, une approche en micronutrition pourrait proposer un ajustement des apports en magnésium pour aider à la gestion du stress ou de la fatigue chronique, particulièrement chez les personnes ayant des carences avérées. 

En nutrithérapie, on pourrait conseiller des apports spécifiques en oméga-3 dans l’alimentation de personnes souffrant de douleurs articulaires légères ou de troubles inflammatoires. Ces apports ciblés ne remplacent en aucun cas les soins médicaux, mais visent plutôt à soutenir l’organisme pour améliorer la qualité de vie, dans les limites de leurs bienfaits nutritionnels.

Des outils complémentaires qui ne suffisent pas à eux seuls

Les limites de la nutrithérapie et de la micronutrition sont cependant nombreuses et importantes à considérer. Sur le plan éthique d’abord, pour sécuriser les soins et prévenir les dérives. Il est plus que capital de ne pas présenter ces approches comme des solutions universelles ni de promettre des résultats médicaux, ce qui risquerait de tromper ou de retarder un traitement conventionnel nécessaire. 

D’un point de vue professionnel, les praticiens doivent respecter les frontières de leur expertise : seuls les médecins peuvent poser des diagnostics ou prescrire des traitements. En outre, sur le plan médical, ces disciplines sont des outils complémentaires qui doivent toujours être encadrés pour éviter les effets indésirables liés à des surdosages de certains micronutriments ou des interactions avec des médicaments en cours. 

L’encadrement de ces pratiques émergentes demeure par ailleurs relativement flou, en l’absence de statut officiel ou de régulation stricte en France. Ce manque de reconnaissance limite leur portée et laisse une marge d’interprétation aux praticiens, dont certains ne sont pas issus de milieux médicaux, parfois sans bases scientifiques solides. Enfin, en termes d’approche nutritionnelle, la micronutrition et la nutrithérapie s’appuient principalement sur l’impact des micronutriments, ce qui peut amener à négliger l’équilibre global de l’alimentation en tant que source première de santé.


Quelles perspectives de formation ?

Les perspectives de formation en nutrithérapie et en micronutrition varient en fonction du parcours, de l’activité et des objectifs professionnels de la personne intéressée. Ces pratiques s’adressent bien évidemment aux professionnels de santé qui souhaitent élargir leur champ de compétences, mais aussi aux personnes non issues du secteur médical.

Qui peut faire de la nutrithérapie et de la micronutrition ?

Les professionnels de santé

Pour les professionnels de santé (médecins généralistes ou spécialistes, pharmaciens, diététiciens, infirmières, etc.), ces formations permettent un approfondissement des compétences cliniques, en apportant une expertise en micronutrition pour prévenir et rééquilibrer des déséquilibres nutritionnels.

En comprenant les interactions biochimiques des nutriments et leur impact sur le métabolisme, ils peuvent ainsi intégrer des stratégies nutritionnelles et micronutritionnelles à leur pratique. Ce type de formation aide aussi à affiner une approche de santé individualisée et un accompagnement plus complet, en recommandant des apports en nutriments selon les besoins spécifiques de chaque patient, pour une meilleure gestion des pathologies chroniques, du stress, ou des performances cognitives ou sportives par exemple.

Les non professionnels de santé

Pour les personnes non issues du secteur médical, (naturopathe, coach sportif, préparateur en pharmacie, conseiller en boutique spécialisée, etc.), une formation en nutrithérapie ou en micronutrition se concentre souvent sur les bases de la nutrition et les bienfaits de micronutriments spécifiques, dans une démarche préventive et de bien-être.

Ces cursus permettent d’acquérir les connaissances nécessaires pour conseiller dans le cadre du bien-être et de l’hygiène de vie. En abordant les bases des processus métaboliques et les apports nutritionnels essentiels, ces formations rendent possible un accompagnement fondé sur une meilleure compréhension des déséquilibres nutritionnels et des besoins micronutritionnels selon les modes de vie, l’âge ou les particularités individuelles, sans toutefois empiéter sur le domaine médical.

Mise en garde

Attention toutefois, car ces profils peuvent manquer de connaissances en se limitant à ces seules disciplines. De fait, contrairement à une approche globale qui évalue les interactions complexes entre macronutriments, fibres, microbiote et habitudes alimentaires, l’orientation sur les micronutriments seule ne permet pas de considérer les mécanismes nutritionnels intégrés et les synergies naturelles des aliments. Cette limitation peut conduire à un accompagnement fragmenté, qui, bien que bénéfique dans certains cas, peut manquer de perspective et de recul sur les fondements d’une alimentation variée et complète, essentielle pour le maintien d’une santé durable.

Se former à la diététique et à la nutrition

Acquérir une approche plus globale

Une éducation plus large et plus complète en sciences nutritionnelles est indispensable pour acquérir une vision d’ensemble des interactions complexes entre aliments et santé, tout particulièrement pour les personnes non issues du milieu médical qui souhaitent se former dans ce domaine. 

Les programmes académiques reconnus (RNCP) abordent non seulement les aspects biochimiques, mais aussi les dimensions psychologiques et socioculturelles de l’alimentation. C’est le cas des formations en diététique et nutrition, qui permettent d’analyser les habitudes alimentaires dans leur contexte global, d’élaborer des plans nutritionnels personnalisés et équilibrés, mais surtout de comprendre les mécanismes d’action des nutriments sur l’organisme.

Des enseignements reconnus et encadrés

La nutrition désigne la science qui étudie l’impact des aliments sur le corps humain. Elle analyse particulièrement comment les nutriments (protéines, lipides, glucides, vitamines, minéraux) peuvent affecter la croissance, le fonctionnement ou encore le maintien de notre santé. Elle concerne donc le rôle général des aliments et leur composition, ainsi que les besoins universels de l’organisme humain. 

En tant que science, elle est très encadrée et ses fondements sont étudiés dans des disciplines reconnues en biologie et en médecine.

La diététique, elle, désigne le fait d’appliquer des principes de la nutrition, afin de maintenir ou d’améliorer la santé, en adaptant l’alimentation à des besoins spécifiques. Elle prend en compte les aspects pratiques et individualisés de l’alimentation, bien souvent pour soutenir des situations précises (perte de poids, prise de muscle, prévention de maladies, etc.).

Étudier la nutrithérapie et la micronutrition dans le cadre d’une formation en diététique et nutrition est par conséquent plus rigoureux que de les aborder seules, afin d’acquérir les bases solides nécessaires. De surcroît, la micronutrition et la nutrithérapie seules ne suffisent souvent pas à fournir une réelle prise en charge nutritionnelle, manquant d’une approche globale.

L’alimentation thérapeutique pour soutenir les maladies chroniques et sévères

Des régimes alimentaires thérapeutiques

L’alimentation thérapeutique mobilise, comme son nom l’indique, les aliments pour soutenir ou améliorer la santé d’une personne en fonction de ses besoins spécifiques, souvent liés à une condition médicale ou physiologique particulière. 

Son objectif est d’adapter les repas et les choix alimentaires pour prévenir l’aggravation des symptômes, les alléger, voire dans certains cas renforcer l’efficacité des soins pour favoriser la guérison. Très encadrée dans les milieux hospitaliers et les centres de soins, cette discipline est dictée par des protocoles stricts, et souvent prescrite ou conseillée par des médecins ou des diététiciens. 

Un accompagnement sur le long terme

Son étude est particulièrement intéressante pour soutenir une thérapie en cours, par exemple dans un contexte de maladie chronique (diabète, cancer, hypertension, maladies auto-immunes) où une alimentation adaptée peut aider à contrôler la glycémie, la tension artérielle, ou encore les niveaux de cholestérol. Elle est très utile également dans des contexte de conditions aiguës, comme dans les cas de malnutrition, de perte de poids sévère ou de troubles digestifs, où une alimentation spécifique est souvent recommandée. Enfin, certaines périodes de vie comme la grossesse, l’allaitement ou bien la convalescence après une opération, nécessitent aussi des ajustements alimentaires.

Cette discipline est accessible aussi bien aux professionnels de santé qu’au grand public, et permet d’aller plus loin dans le conseil et la prise en charge individuelle, une fois formé à la diététique et à la nutrition.

La bromatologie, science des aliments 

La bromatologie désigne la science des aliments, la science qui s’intéresse aux aliments eux-mêmes. Elle étudie leur composition chimique, leurs propriétés physiques et leurs caractéristiques biologiques, mais aussi leur qualité, leur sécurité et leurs transformations, comme par exemple les procédés de conservation ou de cuisson. Elle se concentre également sur l’analyse d’éventuels contaminants ou additifs, ainsi que du respect des normes sanitaires, car son objectif principal est de garantir que les aliments soient sûrs et de qualité pour la consommation humaine.

Cette discipline scientifique s’appuie sur la chimie, la biologie, la nutrition, la toxicologie, la microbiologie, et même la physique pour étudier les composants alimentaires et leurs interactions avec le corps humain.  Son apport, dans l’étude de l’alimentation, est essentiel, puisqu’elle contribue directement à la sécurité alimentaire et concerne la nutrition publique.

Elle représente l’un des principaux piliers et outils de la naturopathie, approche thérapeutique qui aborde l’hygiène de vie dans sa globalité. Car, au-delà de l’alimentation, un équilibre de santé passe avant tout par la synergie de tous les aspects de l’hygiène de vie (activité physique, sommeil, gestion du stress, etc.).


Nutrithérapie, micronutrition, diététique, bromatologie, etc. : il existe une multiplicité de disciplines relatives à l’alimentation autour de la santé, et autant de termes pour les désigner. Si elles s’appuient toutes sur la même base scientifique – la nutrition – et connaissent des convergences, chacune se distingue par ses objets d’études propres et ses objectifs : la prévention, l’optimisation de l’équilibre de santé, voire la thérapie en soutien à un suivi médical. En théorie, donc, chaque terme a une signification bien précise et un champ d’application spécifique, et certaines sont reconnues au niveau officiel. Cependant, dans la pratique, ils peuvent s’entremêler et semer la confusion, car ils répondent à des besoins similaires : mieux manger pour améliorer son état de santé et son bien être au quotidien. Malgré tout, acquérir une vision globale est indispensable pour celui ou celle qui se destine à prodiguer des conseils alimentaires, donc de santé, car elle permet de ne rien laisser au hasard, de prendre en compte tous les facteurs et toutes les répercussions en jeu. C’est pourquoi, bien qu’elles représentent des approches intéressantes et utiles, avant de se pencher de près sur la micronutrition ou la nutrithérapie, il est préférable d’étudier la nutrition et la diététique en amont dans leur ensemble. Seules des bases solides et scientifiques peuvent encadrer et garantir la sécurité d’un conseil et une prise en charge efficace, complète, adaptée à chaque profil.


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